En cette première journée froide et enneigée , installée confortablement bien au chaud, je repense à certains moments de mon enfance, quand il me fallait aller chercher le charbon à la cave…
…..nous habitions un petit immeuble de trois étages, que nous appelions "le bloc"…. le seul et l’unique de tout le Mondey. Cette construction financée par l’entreprise d’horlogerie où mon père travaillait, ne possédait pas d’isolation…, encore moins de double vitrage…
Je me souviens de ces jours de grand froid ou de bise, quand papa mettait une couverture sur le mur nord de la cuisine où la condensation suintait, pensant peut-être gagner quelques degrés.
…. Mais malgré tous ses efforts, la température n’arrivait jamais à monter., Alors, nous nous serrions tous les quatre, dans l’étroit couloir, près du fourneau à charbon, qui nous prodiguait sa douce chaleur…
Dehors, les températures avoisinaient les moins 2O°. Le record fut un – 35° un hiver….
(à Mouthe, faisait – 40°)
Le fourneau, chauffant au charbon, je devais quotidiennement (étant l’aînée) me rendre à la cave faire le plein du seau.(j’avais six, sept ans) C’était long et fastidieux. L’endroit, sombre, lugubre et glaciale, recevait à peine un rayon de lumière par l’unique ampoule du couloir. J’étais terrifiée, à l’écoute du moindre bruit, tremblante de peur et de froid.
Il m’en fallait du temps pour remplir le seau ! Je n’avais pas la bonne technique, enfonçant ma pelle au milieu du tas, et non, à sa base….
Une fois rempli, il me fallait encore grimper les deux étages jusqu’à l’appartement… Combien c’était lourd !
Il m’arrivait parfois, de ne pas le remplir complètement, écourtant ainsi ma peur et ma peine, mais au retour, je recevais immanquablement les remontrances pour cette négligeance…
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Une ou deux fois l’an, les charbonniers (le marchand de charbon) venaient nous livrer. Noirs de la tête au pied, ils déchargeaient du camion des sacs de 50 kg sur leur dos, et allaient courbés jusqu’à l’emplacement prévu, faire basculer leur charge par-dessus leur épaule.
Nous les regardions faire, mon frère et moi, admiratifs pour leur force, et effrayés par leur visage aux yeux inquiétants……
jolie page d\’histoire…et de plus avec une belle plume…vus racontez bien les histoires
bonne soirée bien chaude pres de la cheminée…jcl
Ton récit me ramène à mon enfance. Nous aussi avions la corvée de charbon, et oui pas de chauffage central …Un certain hiver il a fait tellement froid que de la glace se formait sur les vitres à l\’intérieur de l\’appartement aussi nous nous sommes réfugiés dans la cuisine, qui heureusement était grande, et qui a été notre pièce à vivre durant toute la période de froid.Comme ce temps est loin!!Douce nuit bien au chaud.BisesSurfingmoune
Tout comme toi, plein de souvenirs d\’enfance.
Moi j\’etais la p\’tite dernière, la corvée etait pour mes frères.
Par contre à l\’ecole, c\’etait chacun le tour des grands, il fallait arriver une demie heure avant pour allumer. Corvée d\’encre aussi, eh oui…….le stylo a bille est arrivé apres.
Bonne fin de journée ma chère Cynette
bisous
coucou Tu décris très bien ces moments si difficiles pour une enfant… Ce temps que tu évoques n\’est pas si lointain, et je sais que ces épreuves ont contribué à faire de toi quelqu\’un de bien et une mère trs attentionnée Plein de belles choses pour toi
Je t\’embrasse
Emma
Oh comme je me souviens de tout cela aussi …Que de souvenirs je partage avec toi.Les hivers étaient vraiment très, très froid en ce temps là, et bien que les températures n\’aient jamais atteint les moins 40 il f
Bon, fausse manoeuvre…. Je n\’ai pas eu le temps de finir ma phrase que "pfiiif" mon message est parti.Je disais donc qu\’il faisait très, très froid et que les rues étaient souvent de vraies patinoires.Bonne journée et bises d\’un matin brumeux.Surfingmoune